Claire Hédon, Rfi :  » Le Sénégal Est Une Référence … »

Venue à Dakar pour animer son émission « priorité santé » et donner dans la foulée le « RFI Challenge App Afrique », Claire Hédon a accepté de répondre à quelques questions de Seneweb.

Quelles sont les raisons de votre énième présence à Dakar?

On a lancé un concours au mois de Décembre, « RFI Chalenge App Afrique» pour essayer de voir qui pourrait développer une application santé sur le continent africain qui soit utile aux personnes pour mieux accéder au soin. 650 personnes ont déposé un dossier. Et les trois finalistes sont venus à Dakar. On a réuni le jury, il va fallait choisir le vainqueur. L’objectif de notre venue à Dakar est de remettre le prix challenge Afrique. Du coup, on en a profité pour faire un débat sur la question : “est-ce que le Sénégal reste la référence dans la formation des médecins en Afrique de l’Ouest,  en Afrique centrale et en Afrique francophone”. C’est aussi pour moi l’occasion de rencontrer des médecins, de savoir quelles sont les difficultés que rencontrent les étudiants dans les Facultés de médecine et en trouver les solutions. On sait que ce sont des universités vivantes. 

Il y a combien de Sénégalais sur ces 650 candidats?

Franchement, je n’ai pas le chiffre, mais il y a eu beaucoup de projets de Sénégalais qui n’ont pas été sélectionnés sur la short-list. Ce concours sera annuel. Parce qu’on sait qu’il y a tout une partie de l’accès au soin, de l’information santé qui va passer. Ce qui est un complément de ce qu’on peut faire à l’antenne. La production écrite sert de complément à ce qu’on fait à l’antenne.

Pourquoi le choix du Sénégal pour donner ce prix?

Parce que le Sénégal est une référence en matière de santé en Afrique. Je pense qu’il n’y a aucun doute là dessus. Donc c’est bien d’être dans ce pays qui est incontestablement une référence.

Vos auditeurs vous reprochent de privilégier les médecins Sénégalais, qu’est-ce-que vous en dites?  

Je suis incapable de vous donner les raisons. Peut être que j’ai un lien plus facile avec les Sénégalais et Dakar est une ville que j’aime beaucoup. Le petit bord de mer battu par le vent. C’est vrai que j’ai une petite affection particulière pour le Sénégal. C’est aussi révélateur de l’information, de l’accès aux soins au Sénégal qui est d’une bonne qualité. Les deux sont liés. Il y a une formation qui est excellente, mais il faut que ça se répercute aussi sur l’accès aux soins de la population et ce n’est pas toujours le cas.

Etes-vous de l’avis de certains qui soutiennent qu’il faut fusionner la santé humaine et la santé animale?

Oui je suis d’avis. Il faut que le médecin travaille avec le vétérinaire, les chercheurs doivent travailler ensemble. C’est très important car cela nous permettra d’éviter les dérives que nous notons aujourd’hui.