Couloir de la mort, exécutions, abolition..: La peine capitale en chiffres
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Au Sénégal, depuis les exécutions de Moustapha Lo (Qui avait tenté d’assassiner Senghor) et de Abdou Ndaffa Faye (coupable du meurtre de Demba Diop), le pays n’a plus prononcé la peine capitale. Mieux, à partir de 2004, le pays a effacé la peine capitale de son arsenal juridique. Mais aujourd’hui, la récurrence de la criminalité pousse certains de nos concitoyens à préconiser le retour à la peine capitale, qui est pratiquée dans plusieurs pays dans le monde.
Les pays qui exécutent sans états d’âme
En 2018,690 exécutions ont été notées par Amnesty international. Ce, dans20pays.Soit une baisse de31%par rapport à l’année 2017 (au moins993). La Chine,l’Iran,l’Arabie Saoudite, leViêt-Nam et l’Irak sont respectivement les pays où il y eu plus d’exécutions. Hormis la Chine, 78% des sentences ont été appliquées par les quatre autres Etats.
Et pour l’exécution, plusieurs méthodes sont utilisées. La décapitation est pratiquée seulement en Arabie Saoudite. La pendaison dans des Etats comme l’Afghanistan, le Bangladesh, l’injection létale en Chine, aux Etats-Unis et au Viêt-Nam et la fusillade en Arabie saoudite (dans une moindre mesure).
Les Méthodes d’exécutions terrifiantes
Pour l’injection létale, une série de trois injections est administrée au condamné. La première, composée de barbiturique, de thiopental sodique ou du pentobarbital, est destinée à anesthésier le condamné. La seconde, du bromure de pancuronium pour paralyser ses muscles et la troisième injection, contenant du chlorure de potassium, provoque l’arrêt cardiaque.La décapitation consiste à la séparation de la tête et du corps du condamné. Pour le peloton d’exécution, le condamné est fusillé par des tireurs.
2531 personnes dans le couloir de la mort
S’agissant des condamnés à mort, Amnesty International relève au moins2531cas dans 54 pays. Ce qui représente une légère baisse par rapport au total de2591 cas enregistrés en2017. Mais,tout de même, 19336personnes au moins étaient sous le coup de la peine capitale en fin 2018, à travers le monde.
Une étude de la cartographie mondiale de la peine de mort, démontre qu’elle n’est appliquée, d’une manière régulière, que par 55 pays dans le monde.En Afrique, ils sont 15 Etats, parmi lesquels Botswana, la Guinée équatoriale, Lesotho, Nigéria, Ouganda, etc. En Europe, seule le Belarus (Biélorussie), en Amérique 12 dont les Usa,Antigua et Barbuda,Bahamas, etc. En Asie, 28 Etats la pratiquent. Les pays les plus actifs, restent la Chine et l’Inde
29 pays l’ont voté mais ne l’appliquent pas
Au niveau mondial, il existe des pays où la peine de mort est prévue mais n’est pas appliquée de manière systématique. Il s’agit de 29 Etats (Algérie, Cameroun, Centrafrique, Erythrée, Gambie, Ghana, Kenya, Liberia, Malawi, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Tanzanie, Tunisie et la Gambie). Dans la majorité de ces pays la peine capitale, quoique figurant dans la législation, n’a pas été appliquée depuis, au moins, dix ans.
Une tendance fortement abolitionniste
Les statistiques mondiales révèlent une tendance baissière de l’application de la peine de mort dans le monde. Aujourd’hui, 105 pays ont aboli la peine capitale. Le Sénégal, l’Afrique du Sud, l’Angola, le Bénin, le Burundi, le Cap Vert, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Djibouti, le Gabon, la Guinée, la Guinée Bissau, le Madagascar, le Rwanda, la Namibie, le Mozambique, le Togo sont les pays africains à avoir suivi cette voie. Le Sénégal va-t-il se détourner de cette lancée pour revenir à la peine capitalé
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