FESTIVAL DE JAZZ DE SAINT-LOUIS : Vers une Fondation d’utilité publique

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Culture

Le président de l’Association Saint-Louis jazz, Me Ibrahima Diop, le secrétaire général de la Bicis, Ali Ben Taher, représentant le directeur général de cette institution financière, Patrick Pitton, se sont déclarés satisfaits du bilan de la 27ème édition du Festival de jazz de Saint-Louis, malgré quelques difficultés notées dans l’organisation. Leur souhait est de voir cette association se muer en Fondation d’utilité publique.

Comme un refrain…Me Ibrahima Diop, président de l’Association Saint-Louis jazz, et le responsable de la programmation artistique de la 27ème édition du Festival international de jazz de Saint-Louis, Mame Birame Seck, ont encore émis le souhait de voir cette association se muer en Fondation d’utilité publique. Lors de la conférence de clôture, Me Diop a laissé entendre que toutes les dispositions ont été prises pour la mettre en place.
Abondant dans le même sens, M. Seck a précisé qu’une délibération du conseil municipal de la capitale du nord permettra d’accélérer la mise en place de cette fondation. Selon Me Diop, ce nouveau statut présente de nombreux avantages par rapport à la fiscalité, à la douane, à l’intervention de l’Etat par l’entremise des ministères de la Culture, de l’Economie et des Finances, « en ce sens qu’il favorise la double tutelle et qu’il assure l’organisation de ce festival ».

Me Ibrahima Diop a rendu un vibrant hommage au partenaire stratégique de ce Festival international de jazz de Saint-Louis, notamment la Bicis, pour la contribution financière très importante qu’elle ne cesse d’apporter à l’organisation de cet événement culturel et annuel qui draine des milliers de festivaliers, de touristes, de visiteurs et autres mélomanes qui viennent des pays européens, africains, asiatiques et américains. Il a confondu dans ses remerciements le chef de l’Etat et la municipalité de Saint-Louis qui, chaque année, mettent tout en œuvre pour contribuer financièrement à l’organisation de ce festival.
Le représentant du directeur général de la Bicis, Ali Ben Taher, qui a assisté aux concerts du « In » de la Place Faidherbe, s’est réjoui des prestations de qualité qui ont marqué cette 27ème édition du Festival international de Jazz de Saint-Louis. Il a réitéré l’engagement indéfectible de la Bicis et de Bnp Paribas à poursuivre leur collaboration avec les responsables de l’Association Saint-Louis jazz.

Ce point de presse de clôture a été l’occasion, pour Me Ibrahima Diop et les représentants de la Bicis, de féliciter vivement Ablaye Cissoko, Vieux Mc Faye, Jules Guèye, etc., qui se sont surpassés pour tenir en haleine un public massé aux alentours de la Place Faidherbe, de la Gouvernance et des immeubles Rogniat. Ces férus de jazz ont bien apprécié les belles prestations du groupe de Lorenzo Naccarato (pianiste française, accompagnée du batteur Benjamin et du bassiste Adrien), de la chanteuse américaine de jazz, Indra Rios-Moore (qui a présenté au public une belle musique teintée de blues et de gospel), du groupe luxembourgeois dirigé par le guitariste David Laborier, etc.
D’autres concerts ont été animés avec brio par la célèbre bassiste ivoirienne, Manou Gallo, le groupe mauritanien dirigé par la chanteuse Noura Mint Seymali et son mari guitariste Jeith Ould Chiggali. Ces derniers ont été accompagnés par le bassiste Ousmane Touré, le batteur Tinari Matthew. La scène du « In » de la Place Faidherbe a aussi accueilli la chanteuse italienne Maria Pia De Vito et la pianiste et chanteuse canadienne, Nancy Ruth, établie en Espagne.

La percée des musiciennes

Selon le responsable de la programmation artistique, Mame Birame Seck, cette édition du Festival de jazz de Saint-Louis a été dédiée aux musiciennes. Car, a-t-il rappelé, « dans les années 1940, le public n’était pas habitué à voir une femme jouer du saxophone et de la batterie ».
Le spectacle était exotique, amusant et n’était pas pris au sérieux. Ainsi, depuis quelques années, ces musiciennes sont parvenues, de fort belle manière, à sortir de leur coquille pour jouer un rôle prépondérant et de premier plan dans le monde du jazz, qui était historiquement réservé aux hommes. Avec des stéréotypes sexistes spécifiques, certains instruments étaient catégorisés masculins.
Autant de raisons pour lesquelles la bassiste ivoirienne, Manou Gallo, la chanteuse mauritanienne, Noura Mint Seymali, la chanteuse italienne, Maria Pia De Vito, et la pianiste et chanteuse canadienne, Nancy Ruth, ont démontré au public de Saint-Louis jazz que les femmes, au même titre que les hommes, sont capables d’animer de grands concerts de jazz.

De jeunes talents locaux ont joué leur partition

Une innovation de taille de cette 27ème édition a permis à l’Orchestre national de jazz du Sénégal, dirigé par le saxophoniste Sanou Diouf et le violoniste William Badji, de donner l’occasion à de jeunes talents de Saint-Louis de s’exprimer sur la scène du In, avec la restitution de leur master-class qui a duré pendant cinq jours à la Maison de culture « Le Château » de Santhiaba.

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