Kaffrine: les acteurs culturels invités à se structurer pour bénéficier du FDCU

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Kaffrine, 23 avr (APS) – Les acteurs culturels de la région de Kaffrine (centre), doivent se structurer dans l’optique de bénéficier du Fonds de développement des cultures urbaines (FDCU), mis en place depuis trois ans, a suggéré mardi, la directrice du centre culturel régional, Yacine Ngom.
 
« La diversité du patrimoine de la région est assez riche, mais sous exploitée. Je suggère aux acteurs culturels de se structurer un peu. [Sans quoi], ils ne pourront pas bénéficier du fonds de développement de la culture urbaine qui existe depuis trois ans », a-t-elle insisté, faisant remarquer que cette région du centre bénéficie d’un patrimoine folklorique comme +le ngoyane+, le +khalam+, entre autres. 
 
« À Kaffrine, les acteurs culturels ne sont pas structurés. Ils évoluent dans l’informel. Il y a davanatge de griots que d’acteurs culturels. Cela a bloqué le développement culturel de cette région », a déploré la directrice du centre culturel régional de Kaffrine dans un entretien avec l’APS. 
 
Elle a indiqué que la structuration est faite au niveau du « Centre départemental d’éducation populaire et sportive (CEDEPS) avec le préfet de la ville pour avoir des récépissés ». 
 
« Kaffrine est une région assez spéciale parce qu’elle a hérité d’un passé culturel très prestigieux caractérisé par l’existence des différentes contrées que sont le Bambuk, le Nguer, le pakala et le mandakh » », a rappelé Yacine Ngom. 
 
Cette terre géographique appelée le +Ndoucoumane+, a-t-elle noté, « est très riche en patrimoine culturel matériel comme immatériel et en patrimoine religieux ». 
 
« Kaffrine constitue ainsi un terroir vivant pour la sauvegarde du patrimoine culturel matériel comme immatériel », a-t-elle dit. 
 
« La région de Kaffrine a une configuration très spéciale à l’image des autres régions. Il y a les +beuleup+ (cérémonies d’intronisation des rois) qui ont marqué le passé historique de cette région. La région recèle d’immenses potentialités culturelles et artistiques favorables à l’émergence de sa culture », a encore fait observer Yacine Ngom. 
 
Cette région, a-t-elle ajouté, est composée d’une vaste communauté tels que les Sérères, les Diolas, les Toucouleurs, les Mandingues, les Wolof, les Peulhs, entre autres. 
 
« Toutes les entités ethnos-linguistiques de la sous-région sont représentées à Kaffrine, ce qui permet un brassage très fécond », a salué Mme Ngom, soulignant que cette région présente un patrimoine matériel et immatériel riche et diverse composé essentiellement de lieux de mémoire, d’objets anciens, entre autres. 
 
La mission du centre culturel régional, est d’offrir des possibilités de création et d’expression artistiques aux acteurs culturels, de promouvoir la lecture publique à travers la bibliothèque, d’accompagner les collectivités locales dans leur politique culturelle, etc., a expliqué, Yacine Ngom.
 
Érigée en région en 2008, Kaffrine s’est dotée d’un centre culturel en 2010.

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