Le fleuve Sénégal en danger à cause de la mauvaise pratique de l’orpaillage ( Omvs)
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« J’ai le sentiment d’une extrême urgence sans jouer à l’alarmisme car ce fleuve est dans un état de mort presque clinique », a dit M. Semega, plaidant pour l’application de la charte des eaux de l’OMVS pour assurer l’avenir du fleuve Sénégal après une visite à Doiba dans le département de Sararaya qui abrite un site artisanal d’orpaillage.
Le haut-commissaire conduit pour six jours une mission de sensibilisation sur les dangers d’une mauvaise pratique de l’orpaillage en territoires sénégalais et malien.
« Le problème environnemental n’émeuve plus beaucoup de monde mais ici vous n’avez même pas besoin d’être experts pour savoir que l’eau est polluée », a dit aux journalistes le haut-commissaire, faisant référence à la couleur de l’eau tirant vers celle de l’argile.
« Je viens de discuter avec le chef de village mais les populations déplorent de vivre à côté d’un fleuve qui ne leur sert à rien. Elles ne peuvent ni boire ni faire la lessive avec cette eau polluée par le mercure et qui les expose à des dangers », a expliqué M. Semega.
Il en appelle à la responsabilité de l’OMVS dont l’objectif est de veiller à la sauvegarde de ce fleuve mais aussi aux Etats-membres pour une application de cette charte et une prise de conscience quant au caractère international de ce cours d’eau qui n’appartient à aucun des pays pris isolément.
Le haut-commissaire a aussi invité les autorités administratives locales à les aider dans la surveillance et la sensibilisation des populations pour les conscientiser sur les dangers qu’elles font courir au fleuve soumis à une pratique néfaste de l’orpaillage.
Sur place le haut-commissaire et les autorités administratives locales se sont rendus compte de l’ampleur des dégâts avec l’utilisation de la drague et de certains produits comme le mercure par les orpailleurs.
APS
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