LE SENEGAL ET LA GAMBIE EN CROISADE CONTRE LE PALUDISME

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Dans la lutte contre l'éradication du paludisme, les deux pays frontaliers, le Sénégal et la Gambie, ont lancé hier, dimanche 5 mai, la campagne de distribution de moustiquaires imprégnées à longue durée d'action. Pour cette édition 2019, plus de 10 millions de moustiquaires seront distribuées au Sénégal. Selon le ministre de la santé et de l'action sociale du Sénégal, Abdoulaye Diouf Sarr, «le paludisme est un ennemi redoutable, le Sénégal et la Gambie sont résolument engagés à l'éliminer à l'horizon 2030, dans le cadre d'un partenariat dynamique».

«A travers cette campagne synchronisée de distribution de moustiquaires imprégnées, nos deux pays manifestent leur volonté de mutualiser leurs moyens, de combiner leurs efforts en vue de mettre fin à ce fléau», a déclaré le ministre Diouf Sarr.
Et son collègue Gambien, de renchérir: «en lançant cette campagne conjointe, nous devons nous rappeler que les vecteurs du paludisme et les parasites ne reconnaissent aucune frontière. Par conséquent, ce n'est que par des efforts conjoints et collaboratifs que nous pourrons éliminer le paludisme».Le ministre de la santé gambien a aussi soutenu qu'investir dans le paludisme égal sauver des vies et en a retiré des avantages considérables pour les deux pays. «Soutenir les efforts de contrôle du paludisme est un investissement dans le développement», a souligné Amadou Lamine Samathé.

Concernant le rapport de l'OMS, la morbidité proportionnelle palustre est passée de 5,40%, en 2013 à 4,2% en 2018 soit une réduction de 22%. La mortalité proportionnelle palustre, quant à elle, est passée de 7,50% en 2013 à 1,9% en 2018 soit une réduction de 75%.
Chez les moins de 5 ans, la morbidité proportionnelle palustre est passée de 3,77% en 2013 à 2,6% en 2017 soit une réduction de 31% et la mortalité proportionnelle palustre de 11,15% en2013 à 1,5% en 2017 soit une réduction de 87%.

Chez les femmes enceintes entre 2013 et 2017, la morbidité proportionnelle palustre et la mortalité proportionnelle palustre ont connu respectivement une réduction de 56% et 78%.

Situation qui a amené Diouf Sarr à soutenir «qu'aujourd'hui, nous avons un défi majeur, celui de l'élimination du paludisme en 2030conformément aux orientations de l'OMS et de Roll Back Malaria et à la volonté de nos plus hautes autorités».

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