LES FEMMES RURALES TOUJOURS DANS L'IMPASSE

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Pourtant, lorsque l'idée de mettre en place la Fnfrs a jailli, au début des années 2000, les femmes des secteurs décentralisés préconisaient un changement radical tant au niveau de leur prise en charge au sein des terroirs qu'elles occupent aujourd'hui que sur le partage des opportunités prévues et ouvertes à toutes les sensibilités du pays. Certes des objectifs sont atteints, mais il reste encore un faisceau de besoins qui n'a pu être obtenu dans cette lutte pour leur propre promotion et contre la pauvreté qui ne cesse d'accroître en milieu rural. Même si, après près d'une vingtaine d'années, la fédération a grandi, comptant aujourd'hui plus de 600.000 membres répartis dans les 14 régions du pays et autour de tous les secteurs d'activités naturellement déroulés en zone rurale, la productivité de ces femmes plombe. Le rendement en matière de production agricole, pastorale, de transformation ou de régénération de petites et moyennes entreprises ne répond guère aux objectifs fixés, en amont.

L'ACCES A LA TERRE, AUX CREDITS ET AUX SEMENCES, UN FARDEAU POUR LES FEMMES RURALES

Ainsi, en dépit de la pertinence et de moult combats qui se poursuivent encore pour le respect du genre au sein de notre société, mais surtout en faveur de la promotion de la femme, particulièrement rurale, le respect d'une société en pleine mutation est encore loin d'être prospère en campagne. Car ne l'on ne tient pas toujours en compte des droits… de la femme rurale dans son milieu de vie. Sans aucun accès à la terre, ni aux crédits, encore moins aux semences de qualité et en quantité, la femme rurale est visiblement laissée à elle-même. Une situation, pis, une disparité qui se corse de plus en plus et ne favorise non plus leur contribution à la productivité.

D'habitude, le contrôle et la gestion du foncier est une compétence affectée aux hommes. Les femmes qui sont souvent coptées ne bénéficient que de petites parcelles difficiles à exploiter ou parfois soumises à de faibles rendements à la fin des récoltes. Il s'agit là c'une violation de loi qui ne cesse de faire l'objet de vives contestations souvent portées par les femmes, mais vainement. Cette injustice se répercute également et de manière formelle sur le quota des semences qu'elles accueillent chaque année à tous les niveaux dans les différentes filières productives.

MALGRE LEURS SENTIMENTS DE NE PAS ETRE ECOUTE, LES FEMMES RURALES INTRODUISENT LEURS REQUêTES

Profitant de la fête de la moisson qu'elles ont organisée tout dernièrement à Ndiagane Keur Barka, dans la commune de Keur Saloum Diané (Fatick), les femmes rurales en appellent à avoir plus de considération à leur endroit. Au-delà des programmes d'intervention en urgence aux quelles elles aspirent largement, ces femmes réclament la promotion de leur présidente Adjia Ndiouck Mbaye dans une quelconque Direction ou Agence qui va s'occuper exclusivement des questions de la femme rurale.

En rapport avec leurs activités professionnelles, elles sollicitent pour autant la reconversion de leur organisation en fédération attributaire de semences, intrants et matériels agricoles. Une requête dans laquelle, elles ont inscrit un quota de 200 tonnes d'arachides certifiées, 200 tonnes d'engrais 6x20x10, d'engrais 15x 15×15 et d'autres appareils de presse et moulins à mil, pour éradiquer ou à défaut alléger les travaux des femmes du secteur rural.

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