You, Baba Maal, Waly : Voici les Dix personnalités qui font la musique sénégalaise

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Make music ! Le 21 juin, la Fête de la musique est célébrée dans plus de 120 pays à travers le monde. Le Sénégal ne fait pas exception. Il offre la possibilité aux musiciens, amateurs comme professionnels, de se retrouver pour des spectacles gratuits et souvent en plein air.

Dans cette ambiance de Fête, Seneweb a pris le pari, un brin subjectif, de dresser la liste des Dix qui font la musique sénégalaise. Ils sont chanteurs, instrumentiste, parolier, producteurs, animateur, défenseur des droits d’auteur.

Youssou Ndour, le Roi

Quand on parle de la musique sénégalaise, on parle forcément de Youssou Ndour, leader du Super Etoile. Auteur-compositeur, interprète et musicien, celui qui porte le surnom de Roi du mbalakh, paraît éternel. Il empile les succès nationaux et internationaux, même en menant, parallèlement, une carrière politique féconde et des affaires florissantes dans divers secteurs.

Waly Seck, le phénomène

Difficile de lui contester l’étiquette « Phénomène de la musique sénégalaise ». Waly Balago Seck a réussi, en un laps de temps très court, à se faire une place au soleil. Et quelle place ! Il est le chouchou des groupies, ses soirées se tiennent à guichets fermés, ses concerts attirent les foules et son style vestimentaire atypique inspire. À 34 ans, le fils de Thione Seck a su imposer sa patte dans la musique sénégalaise alors que beaucoup de ses pairs et de ses « pères » peinent à sortir de l’ombre.

Samba Diabaré Samb, le dernier Mohican

Samba Diabaré Samb est un vieux mais indéboulonnable pilier de la musique traditionnelle sénégalaise. Celui que la cinéaste Laurence Gavron a surnommé le « Gardien du Temple » peut également porter sans peine le titre de « Dernier Mohican ». Elevé au rang de « Trésor vivant de l’humanité » par l’UNESCO, Samba Diabaré Samb a vu le jour en 1924 à Dahra Jolof. Il a très tôt appris et maitrisé les secrets du Xalam, son instrument de prédilection. De cet ancêtre de la guitare, Samba Diabaré Samb parle comme un poète de sa muse : « Il a le pouvoir de galvaniser les contemporains en faisant revivre les beautés de notre continent. Il faut le talent mais aussi être possesseur d’un don pour maîtriser le xalam. C’est un instrument d’une complexité déroutante. »

Baba Maal, l’autre Roi

Baba Maal est à la musique ce que Senghor était à la négritude. Le trait d’union entre le tradition et le modernisme. Le champion de l’ouverture dans l’enracinement. Celui qui parle la langue du passé dans le langage du présent. À preuve, l’artiste le plus attaché à ses racines ancestrales, celui que l’on surnomme le « Roi du yéla », pendant de You-le-« Roi du mbalakh, fait la pluie et le beau temps dans les plus grandes scènes du monde. Il partage le micro avec les plus grands noms de la World music. Récemment, il a élargi sa palette en participant à la musique du mega film Black Panther. Le son a décroché un Grammy.

Didier Awadi, le pionnier

La musique sénégalaise, ce n’est pas que le mbalakh. Le hip-hop a aussi sa part. Et le précurseur de ce genre musical est Didier Awadi, avec Doug-Tee, son ancien compagnon au PBS, groupe fondé en 1989. Awadi avait 20 ans. Il compte sept albums pour une carrière solo lancée en 2002, après l’éclatement de PBS. Cette année, pour les 30 ans du groupe, il compte, avec Doug-Tee bien sûr, remonter le temps et revisiter la belle époque. Mais c’est juste pour le prestige et pour le symbole. Awadi semble trop occupé par les activités du Studio Sankara, sa boîte de production fondée en 2003.

Birame Ndeck Ndiaye, le verbe

Si certains artistes préfèrent écrire eux-mêmes leurs chansons d’autres font souvent appel à des paroliers. L’un des plus cotés sur le marché est sans doute Birame Ndek Ndiaye. Poète à la plume savoureuse, auteur de plusieurs recueils dont « Dekkil Talif », il a écrit pour des sommités comme Youssou Ndour, Baba Maal, Alioune Mbaye Nder, Kiné Lam, entre autres.

Prince Arts : le label

Qui parle de musique, parle également de production. Conception, diffusion, promotion, management… Au Sénégal, Prince Arts a su tirer son épingle du jeu dans le milieu du showbiz. Créé en 2007, le label a hérité du riche patrimoine de Jololi de Youssou Ndour, son ancêtre. Elle a à son actif plus de 500 chansons et une dizaine de téléfilms et de concerts. Pape Diouf, Titi, Aida Samb, entre autres têtes de gondole de la musique sénégalaise, figurent parmi ses prises. Prince Arts, c’est aussi la production audiovisuel et l’évènementiel.

Papis Konaté, l’Orchestre

Ndongo Lô, Fatou Gueweul, Kiné Lam, Gorgui Ndiaye ou Assane Ndiaye, c’est lui. Claviériste, arrangeur, Papis Konaté a mis en musique plus d’une centaine d’albums au Sénégal. Aujourd’hui il s’est mue en producteur avec la création de son label, Konaté Studio, qui a signé des artistes comme Ndiolé ou Dieng Sala.

Ngoné Ndour, le défenseur

Les artistes vivent certes de la vente d’albums (très peu), des tournées et des Live. Mais ils vivent aussi des droits d’auteur. Créée en 2013 sur les cendres du Bureau sénégalais des droits d’auteur (Bsda), la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav) a à la tête de son Conseil d’administration Ngoné Ndour. Cette dernière n’est pas en terrain inconnu. Et ce n’est pas parce qu’elle est la sœur de Youssou Ndour. Ngoné Ndour est ingénieur de son. Elle a fait ses humanités en Angleterre.

Boubacar Diallo, la voix

Ecriture, composition, enregistrement, production, une œuvre musicale passe par plusieurs étapes. A sa sortie, les artistes passent à la communication, la publicité afin de faire connaître et vendre leurs albums. Dans cette phase, les animateurs jouent un rôle central. Héritier des Claude Guèye, Sonia et autres Michael Soumah, Boubacar Diallo alias Dj Boubs est la référence du milieu. Les grands de la musique sont ravis de partager avec lui ou un studio ou une scène. Il relance des carrières et fait éclore des talents. Ce, grâce à ses émissions qui cartonnent aussi bien à la radio qu’à la télé.

Ils auraient pu figurer sur cette liste

Doudou Ndiaye Rose, Saloum Dieng, Habib Faye, Laba Sosseh…, mais la mort les a arrachés à l’affection des mélomanes.

Bonne fête de la musique !

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