Game of Thrones : un final au goût de cendres

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Ecartelée entre une mise en scène grandiose et un scénario bâclé, l’ultime saison a fermé les portes de la série de HBO sans éclat.

Ce ne fut ni l’apothéose espérée, ni la catastrophe redoutée, mais une ultime saison en demi-teinte, au goût de cendres, comme celles fumantes de Port-Réal. Après huit ans de suspense, de retournements sanglants, de morts choquantes, Game of Thrones a dévoilé son épilogue et l’identité du nouvel occupant du maudit Trône de fer: l’improbable Bran Stark, désintéressé du monde et confiné dans son fauteuil roulant. La favorite, Daenerys Targaryen, était assassinée par son amant (et neveu), l’idéaliste et trop loyal Jon Snow.

Grandiose surprisé Jeu de massacre nihilisté Tout ça pour çà Vingt-quatre heures après, on ne sait toujours pas quel qualificatif choisir pour qualifier la postérité de la saga, à l’image de ces six épisodes inédits, écartelés entre une mise en scène dantesque et un scénario frénétique et faiblard. Et toujours visibles sur la plateforme OCS Go.

Flirt sirupeux

Le meilleur d’abord ? Coutumière d’épiques batailles, la série de HBO nous a éblouis. Celle de Winterfell, nimbée d’obscurité contre l’apocalyspse des Marcheurs blancs. De l’adrénaline à l’état pur entrecoupée de tableaux inoubliables, tels la charge sacrificielle de la cavalerie Dothraki, ou les corps-à-corps désespérés. Puis le brasier infernal aveuglant de Port-Réal, rasé par le dragon de Daenerys, passée d’héroïne libératrice à tyran. Les séquences capturent viscéralement le chaos de la guerre et d’une ville qui s’effondre. Elles invoquent tantôt les souvenirs de Pompéi, des tranchées de 1914 ou d’Hiroshima.

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