LUTTE CONTRE LA MIGRATION IRREGULIERE : Des spécialistes incitent les jeunes à l’auto-entrepreneuriat

Par , publié le , Modifié le .

Société

Au cours d’une rencontre organisée par l’Action pour les droits humains et l’amitié (Adha) et l’institut de formation Hautes études de coaching et de management (Hecm), des spécialistes ont exhorté, samedi dernier, les jeunes étudiants à l’auto-entrepreneuriat pour lutter contre la migration irrégulière, le chômage…

Sur 200.000 diplômés, demandeurs d’emploi, seuls 30.000 trouvent un travail décent ; ce qui pousse la majorité à des solutions extrêmes. Ces chiffres livrés, samedi dernier, par Adama Mbengue, juriste de formation et président de l’Adha, expliquent, en partie, les raisons qui poussent souvent les jeunes à la migration clandestine et irrégulière, les exposant à des risques multiples.
Cette rencontre, placée sous le parrainage du journaliste et analyste politique, Mame Less Camara, a permis à plusieurs universitaires et experts d’échanger sur ce thème : «la jeunesse, l’emploi et la migration : réalités et perspectives». Dans son discours d’ouverture, le Pr Mamadou Kouyaté, sociologue et président-directeur général de l’institut de formation Hautes études de coaching et de management (Hecm), a partagé sa lecture du thème en axant son intervention sur les droits socioéconomiques et culturels des migrants en situation irrégulière. Abdoulaye Fall, juriste et manager, a, quant à lui, insisté sur l’auto-entrepreneuriat, solution, estime-t-il, pour lutter contre le chômage endémique de la jeunesse africaine. « Il faudra, au préalable, relever d’autres défis comme une bonne maîtrise de la gouvernance d’entreprise ; ce qui fait souvent défaut aux petites et moyennes entreprises. C’est en ce sens que l’Etat est appelé à harmoniser les positions avec ses agences créées pour accompagner ces structures », a-t-il suggéré. Rebondissant sur cette dernière proposition, Pape Djibril Togola, directeur technique du Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), a apporté son éclairage sur les missions et rôles des agences étatiques dédiées à ces entreprises.

A ses yeux, c’est pour permettre aux Pme, qui représentent plus de 90% du tissu économique sénégalais, d’avoir les financements nécessaires que l’Etat a créé, par décret en mai 2013, le Fongip, fonctionnel moins d’un an après. Cette mesure était destinée à « agir en complémentarité avec les autres entités publiques afin de mobiliser les ressources financières publiques et privées destinées aux entreprises. Cela permet d’atténuer les risques liés à l’octroi des crédits aux Pme par des établissements financiers généralement réticents, de compléter le dispositif d’intervention des institutions financières en leur faveur… », a-t-il indiqué. A ce jour, en quatre années d’exercice, le Fongip a déjà réalisé 47,9 milliards de FCfa en garantie et en refinancement pour 30.399 emplois créés et consolidés.

O commentaire

Laisser un commentaire